Connaissez-vous le mont Everest? Plusieurs alpinistes tentent leur chance pour accomplir l’exploit incroyable d’atteindre son sommet. Mais comment font-ils? En lisant cet article, vous découvrirez à travers quelles étapes périlleuses passent ceux qui essaient d’y arriver…
Qu’est-ce que le mont Everest?
Le mont Everest est la plus haute montagne des sommets himalayens, située sur la frontière entre le Népal et la Chine. Après quelques années d’observations et de calculs, il est identifié comme le plus haut sommet du monde. Au sommet, la température est de -36 º Celsius en janvier et de -19º Celsius en juillet. Son altitude est de 8848 mètres.
La première ascension connue dans le monde occidental fut réalisée le 29 mai 1953 par deux hommes : Edmund Hillary et Tensing Norgay. Par la suite, plusieurs autres alpinistes ont essayé de réaliser la montée du mont Everest : certains ont réussi!
Les premiers pas dans l’aventure…
L’aventure de l’ascension de l’Everest commence au petit village de Lukla au Népal. Déjà là, les alpinistes sont à 2860 mètres d’altitude et ressentent les effets du manque d’oxygène comme, par exemple, de la nausée, des maux de tête ou des essoufflements juste pour monter quelques marches. En restant quelques jours à Lukla, le corps réagit en fabriquant plus de globules rouges. Le corps deviendra donc plus efficace pour capturer l’oxygène. Cette adaptation temporaire se nomme l’acclimatation.
Le grand départ
C’est ensuite le départ vers le camp de base, situé à 5400 mètres d’altitude, au pied du glacier du Khumbu. Le camp de base est un village de tentes installées sur de la roche et de la glace. Là, les alpinistes peuvent y trouver tous les soins et services nécessaires : soins médicaux, prévision météo et technologies de communication. Aucune route ne s’y rend. Il faut marcher huit à dix jours pour l’atteindre, sur un sentier très escarpé et les équipements des alpinistes sont transportés à dos de yak: un sacré défi!
L’acclimatation, un véritable défi!
Les alpinistes passent environ un mois au camp de base. Ils préparent leurs corps à endurer une plus grande baisse d’oxygène qu’à leur arrivée à Lukla. Ils grimperont ensuite vers le sommet, 3500 mètres plus haut!
Tout d’abord, les alpinistes grimpent vers le camp 1 qui se trouve à 600 mètres plus haut et qui se compose de petites tentes. Les alpinistes y passent une nuit avant de redescendre au camp de base. Ils recommencent le même trajet, mais en montant toujours plus en altitude (camp 2 — camp de base; camp 3 — camp de base…). Les grimpeurs en profitent pour transporter de l’équipement, du matériel et des ravitaillements qui serviront lors de l’ascension finale.
Destination: le sommet!
Les alpinistes, étant bien acclimatés, sont prêts à prendre la route vers le sommet. Si tout se passe sans imprévu, l’aller-retour prend environ six jours :
Jour 1 : Du camp de base au camp 1.
Jour 2 : Du camp 1 au camp 3.
Jour 3 : Du camp 3 au camp 4. Au cours de la nuit, direction le sommet!
Jour 4 : Atteinte du sommet en avant-midi. Retour au camp 4.
Jour 5 : Descente au camp 2.
Jour 6 : Retour au camp de base, puis repos bien mérité!
Cela semble simple, mais les alpinistes, pendant leur ascension, passeront par deux étapes bien dangereuses…
Ces deux dangers qui font frissonner bien des alpinistes…
Le glacier du Khumbu
Ce glacier se trouve sur le chemin du camp 1. Pourquoi est-ce une étape dangereuse? Des crevasses se cachent sous la neige et les plaques de glace peuvent s’effondrer sous le poids des alpinistes. Les guides installent donc des échelles et des cordes pour rendre la traversée moins risquée. Cependant, on ne peut assurer une traversée sans danger…
La zone de la mort…
Plus les alpinistes s’approchent du sommet, plus ils manquent d’oxygène et plus ils doivent s’arrêter et prendre des pauses. À 7300 mètres d’altitude, le corps devient littéralement incapable de s’acclimater. Puis, à 8000 mètres, il n’y a plus assez d’oxygène pour survivre. C’est à ce moment de la montée que l’on nomme cette étape : «la zone de la mort». Les grimpeurs doivent donc transporter sur leurs dos de lourdes bonbonnes d’air. Mal oxygénés, ils ne peuvent ni dormir, ni s’alimenter, ni même penser clairement! De plus, marcher exige une force phénoménale. La santé des alpinistes se détériore d’heure en heure et les bonbonnes se vident. Se rendre du sommet à une altitude sécuritaire est une course contre la montre. Sur à peu près 500 alpinistes qui tentent de monter le mont Everest, cinq y trouvent la mort…
Arrivée à destination
Enfin! Arrivée au grand but tant convoité! Mais que fait-on sur le toit du monde, face à une vue à couper le souffle que tout le monde rêve de voir?
Les alpinistes ne passent que 15 minutes au sommet pour lequel ils ont mis tant d’efforts pour arriver. Ils se félicitent, admirent la vue, prennent quelques photos, puis repartent pour la périlleuse descente. Dans deux jours, ils seront de retour et en sécurité au camp de base. Défi relevé!
Les Sherpas, amis de la montagne…
Les Sherpas sont un peuple vivant en altitude dans les vallées himalayennes. Ils connaissent la montagne comme le fond de leur poche. Plusieurs ont accompli toutes sortes d’exploits incroyables, comme gravir l’Everest une vingtaine de fois d’affilée.
Ils sont aussi d’excellents guides. Sans eux, plusieurs alpinistes n’atteindraient jamais ce sommet himalayen. Tout le long du parcours, ils installent des échelles et des cordes pour faciliter l’ascension. De plus, ils transportent de l’équipement, comme des tentes, des bonbonnes d’oxygène et de la nourriture. Ils sont de véritables héros de l’Everest!
Le savais-tu?
Un hélicoptère s’est déjà posé sur le sommet de l’Everest.
Cet hélicoptère se nomme le H125 et a pulvérisé un nouveau record d’altitude en se posant au sommet de l’Everest. C’est le 14 mai 2005 que le français Didier Delsalle a accompli cet exploit.
Un homme a déjà gravi l’Everest sans l’aide d’oxygène.
En 1988, Marc Batard, 36 ans, a établi un record du monde. Il gravit le mont Everest en moins de 24 heures, et ce, sans bonbonne d’oxygène! Plus de 30 ans plus tard, il y retourne pour fêter son 70ème anniversaire.
Les alpinistes doivent transporter leurs excréments avec eux tout le long de l’ascension.
En raison de la quantité de caca humain sur l’Everest, soit trois tonnes, les autorités ont imposé une nouvelle loi : les alpinistes doivent transporter leurs excréments avec eux tout au long de l’ascension. De quoi en dégoûter plusieurs!
Vous savez à présent comment gravir cette fameuse et dangereuse montagne, les étapes à suivre, les risques, et plus encore. Vous avez peut-être même trouvé quel sport extrême vous tenterez dans le futur. Qui sait, le futur alpiniste qui détiendra un record et qui accomplira ce fabuleux exploit est peut-être un élève du collège Mont-Saint-Louis?