L’envoûtante exposition « Sorcières : de l’ombre à la lumière » prenant place à Pointe-À-Callières est un événement immanquable ! Du 25 octobre au 6 avril, rendez- vous à la Cité d’archéologie et d’histoire de Montréal afin de vivre une immersion complète dans cet univers occulte !

Depuis l’enfance, nous possédons tous une vision différente des sorcières. Elles ont accepté le rôle ingrat de « vilaine » dans chaque conte de fée, ont supplié sans relâche leur miroir magique pour une apparence idéale, ont étudié dans la plus grande école des sorciers ou ont adopté sans protester leur mandat de figure de la peur.
Mais quelle identité dissimulait réellement ces êtres ? De simples herboristes, des grands-mères aux recettes-remèdes immanquables, des femmes ayant la capacité de vivre une vie sans être restreintes aux bras d’un homme. Ce sont des dizaines de milliers d’individus qui laisseront leur dernier souffle au pied d’un bûcher après avoir été accusés de sorcellerie. Une chasse, un bouche-à-oreille, des accusations sans fin : l’ère des sorcières était dystopique !



L’exposition « Sorcières : de l’ombre à la lumière » propose un parcours à la fois cru et ludique sur les mythes et les réalités de l’histoire de ces personnages oubliés. Une réelle « immersion dans l’histoire et l’univers des sorcières », elle met en valeur plus de 400 objets de collections européennes et américaines. Vous y retrouverez d’ailleurs grimoires anciens, vestiges véritables et sortilèges d’antan !
Expérience de visite en deux temps, le circuit est riche en contenu !
Le rez-de-chaussée couvre d’abord la partie historique du sujet, retraçant les chasses aux sorcières en Europe, en Nouvelle-Angleterre et en Nouvelle-France. On y fait en outre la rencontre de Tituba, la toute première femme accusée de sorcellerie en 1693 par l’entremise d’archives audiovisuelles ! D’autres histoires familières telles que celle de la tristement fameuse « Corriveau » sont exposées dans cette section, où des incontournables persécutions sont explorées. C’est ainsi que sont honorés les destins tragiques d’innombrables femmes et hommes (oui, oui, les hommes aussi étaient parfois accusés !) tout en y intégrant une part de commémoration.

À l’étage, vous plongerez ensuite dans la culture populaire et ses multiples perceptions de la sorcière. Aujourd’hui perçue comme symbole puissant du féminisme, l’image de la « créature maléfique » est alors entièrement évoluée. Jeux-questionnaires, diffusion de films et de séries à succès, documentaire engagé de Kim Lizotte et Léa Clermont-Dion, costumes utilisés dans divers longs-métrages : je m’y suis sincèrement régalée ! Je ne savais plus où donner de la tête : j’attrapais une baguette magique me révélant quel type de sorcière j’étais, tout en écoutant « Les sorcières d’Eastwick » !

Osez franchir les portes de l’exposition et laissez-vous charmer par ses pendules, ses boules de cristal et ses cartes de tarot ! Prenez gare aux poupées ensorcelées et aux ouvrages mystiques !